Bonjour le niveau !

Le prefet du Val-de-Marne fait payer aux Africains de Cachan le drame des français de la côte d'ivoire.

Le magazine Entrevue est à l'origine d'un canular dans lequel Bernard Tomasini, le préfet du Val de Marne, s'est fait piéger par l'humoriste Gérald Dahan au sujet des expulsés de Cachan.

Rappelez-vous, il y a un an, l'imitateur avait appelé le sélectionneur de l'équipe de France de foot Raymond Domenech au nom de Jacques Chirac. Cette fois, l'imitateur s'est mis dans la peau de Philippe de Villiers et a téléphoné à Bernard Tomasini. Cette conversation très polie à base de "vous ne me dérangez jamais" et "bien sûr monsieur le président" a été mise en ligne sur le site de la revue. Sa durée huit minutes.

Extraits :

Le pseudo président du Mouvement pour la France  "pour savoir un peu où ça en est". Bernard Tomasini informe celui qu'il croit être Philippe de Villiers que quelques uns des sans papiers ont été "chopés et mis dans le processus d'éloignement".

"Vous en avez arrêtés beaucoup ?", le relance Dahan-Villiers. "Un peu près une soixantaine", répond le haut fonctionnaire, le ton pas peu fier. Et de déplorer : "malheureusement pour le moment on a pu en expulser qu'une dizaine, c'était principalement des Maliens et des Ivoiriens qui nous donnent des leçons ces gens-là, qui nous tuent des gens chez eux mais qui nous donnent des leçons". Dans cet exposé de la situation, Le préfet du Val-de-Marne explique à son interlocuteur que les squatteurs "veulent en réalité reconstituer un village africain en plein Paris, ils veulent rester unis [...]. Mais je ne vous ai rien dit, hein ?"


"Qu'est ce que je peux faire", l'interroge le faux député européen. "Je vais peut être vous donner un moyen pour faire une proposition", réplique Bernard Tomasini, qui fut le chef de cabinet de Pasqua à l'époque où celui-ci était ministre de l'Intérieur. Il informe ainsi le faux Philippe de Villiers que le conseil général du Val-de-Marne, présidé par un élu PCF, possède un collège désaffecté situé en face des locaux du CEA qui pourrait faire l'affaire. "Mais je ne vous ai rien dit, hein ?"

Interrogé par le journal Le Monde, le préfet a reconnu avoir été "piégé" par "une imitation réussie". Il condamne cet "acte de mauvaise foi", contraire à la déontologie journalistique. Il affirme que lors de discussions privées, il avait déjà déclaré au président du conseil général que les bâtiments désaffectés appartenant au département pourraient constituer une solution d'hébergement pour les expulsés de Cachan. "Dire la vérité, ça fait du bien", confie-t-il.