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AERéSP 28 (Accueil des Exilé-e-s et Régularisation des Sans Papier)
5 juillet 2007

après la torture physique en Tchétchénie, les tortures psychiques en France

pendant que sarko se prend des murges avec Poutine, et qu'il le trouve sympathique, les plus démunis n'en finissent plus de subir la loi du plus vil !

Une mère parrainée par le Réseau Education Sans Frontières 67 samedi dernier est au local de rétention de St Louis (Haut-Rhin) avec ses trois enfants depuis ce matin !

Après avoir fait arrêter le père la semaine dernière, la Préfecture fait arrêter la mère et leurs trois enfants !

Leur crime ? Avoir subi des tortures en Tchétchénie et vouloir vivre en sécurité en France.

Mme X. mère de trois enfants de 7 ans, 5 ans et 1 an ½ s’est fait arrêter ce matin 03/07/2007 et se trouve maintenant au local de rétention de St Louis.

Voilà la situation de cette famille :

Il s’agit de la situation de M et Mme X, originaires de Tchétchénie et de leurs trois enfants dont deux scolarisés et un en bas âge.

Ils ont quitté la Tchétchénie en décembre 2005 afin de demander la protection. A partir de là, ils ont été en « errance forcée » en Pologne, en Suisse, en Italie, sans jamais pouvoir faire examiner leur demande d’asile.  M. X a été accusé de faire partie des combattants tchétchènes. Il a été arrêté et détenu à deux reprises par les milices pro-russes de Kadyrov et a été sévèrement torturé. Ces événements ont causé un traumatisme tel qu’il doive être suivi régulièrement et intensivement par un psychiatre depuis son arrivée en France. En raison de son état de santé catastrophique, un certificat médical établi par le Centre de rétention de Geispolsheim a été envoyé pour expertise à la DDASS, ce dont la Préfecture est avisée.

Avant d’arriver en France, ils se sont fait arrêter en Pologne où ils ont passé 4 mois dans un camp où les enfants n’étaient pas scolarisés, où la famille n’avait accès à aucun suivi médical et subissaient des conditions de vie d’existence très dures. Surtout, dans ce camp de réfugiés, se trouvaient des indicateurs tchétchènes à la solde de la Russie qui les ont menacé et qui ont tenté d’obtenir des renseignements sur eux.

Ils ont fait l’objet d’une décision de réadmission vers la Pologne par décision préfectorale du 16 mars 2007. Cette famille tchétchène a vécu depuis son arrivée en France dans le dénuement le plus extrême et dans la terreur permanente d’être renvoyée en Pologne où elle craint d’être renvoyée en Russie entre les mains de ses tortionnaires. En Pologne, ils ont beaucoup moins de chance d’obtenir le statut de réfugié qu’en France (- de 10% contre + de 80 % en France).

Depuis leur arrivée à Strasbourg les enfants sont scolarisés régulièrement et ils évoluaient aussi bien dans leur apprentissage du français que dans leur intégration auprès de leurs camarades de classe. Une réadmission vers la Pologne avec le risque d’expulsion vers la Russie qu’il comporte les expose à la mort. Cette situation provoque en outre de graves traumatismes chez les enfants, en particulier chez la petite de 5 ans qui se replie complètement sur elle-même, comme en atteste son école, et qui souffre d’anorexie sévère (elle pèse à peine plus que son petit frère de 18 mois).

Le 25 juin 2007, Monsieur X s’est fait arrêter à Strasbourg suite à un contrôle d’identité dans la rue et il se trouve au centre de rétention de Geispolsheim, en attendant d’être renvoyé vers la Pologne.

Le Réseau Education Sans Frontières du Bas-Rhin demande donc à Monsieur le Préfet de libérer Monsieur et Madame X et leurs enfants.

COMMUNIQUE DE PRESSE DU RESEAU EDUCATION SANS FRONTIERES DU BAS-RHIN

Merci de faire part de votre indignation et de votre opposition au placement en rétention et à l'expulsion de cette famille. Pour des raisons de sécurité et conformément à la demande de la famille les noms ne sont pas communiqués. Les principaux éléments de la situation dans les articles et communiqués ci-dessous.

La préfecture du Bas-Rhin auprès de laquelle nous sommes intervenus à plusieurs reprises depuis hier les reconnaitra sans peine.

Les contacts sur la préfecture du bas-rhin sont les suivants :

par mail

raphael.lemehaute@bas-rhin.pref.gouv.fr

benoit.byrski@bas-rhin.pref.gouv.fr

infos@bas-rhin.pref.gouv.fr

par fax

03/88/21/61/55 (fax du secrétaire général)

03/88/21/62/16 (fax de la préfecture)

03/88/21/68/07 (fax du sous-préfet)

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