Refus de visas : les rencontres d'Afrikabidon amputée
La honte à l'international ça continue. Pire que le discours titubant de sarko, pire que le médecin retenu en centre de rétention pendant deux jours alors qu'elle venait pour animer un colloque en France... Maintenant on retrouve les bons vieux réflexes colonialistes (les Africains comparés par un représentant de la France à de grands enfants)...
http://www.point-afrique.com/Campagnes.php?Idc=112
Les Sénégalais « quasi indigents » ne pourront plus visiter la France
Point-Afrique et Afrikabidon organisent cet été la première édition des
rencontres en ayant invité deux cents africains à Bidon dans le sud de
lArdèche.
Ils sont peintres ou maçons, artisans ou forgerons, sculpteurs ou paysans,
chanteurs ou griots. Au-delà dun caractère festif, nous souhaitions
présenter lAfrique dans sa réalité du quotidien. Ils ne sont pas tous issus
de lélite mais représentent 95% de la population. Ils venaient présenter
leur habitat, leurs outils, leur perception du continent africain.
Le Niger, le Mali, la Mauritanie, la Côte dIvoire, le Burkina Faso, le
Togo, le Bénin ont accordé leur visa à nos invités.
La représentation française au Sénégal en a jugé autrement. Motif évoqué par
la fonctionnaire du service des visas à Dakar :
«Ces gens sont à la limite de l'indigence... Quant à vos artistes, leur
talent n'égale pas celui d'enfants de quatre ans en France.»
Nous ne pouvons être accusés de légèreté. A la mi-décembre 2006, Maurice
Freund, président de Point-Afrique, a rencontré à Dakar ambassadeur,
conseiller culturel, directeur du Centre culturel français et directeur de
l'Institut Léopold Senghor... Nous apportions toutes les garanties et ces
invités ont tous une activité économique au pays, activité dont
Point-Afrique garantit la pérennité par sa propre activité spécifique.
Il ne pouvait en aucun cas s'agir d'un danger d'immigration clandestine.
Leur retour au pays était assuré.
Cet événement ne mettra pas en difficulté l'opération Afrikabidon mais il
est le présage de ce que deviendront nos rapports avec l'Afrique de demain.
Dautres pays, venus souvent dautres continents, simplantent en Afrique,
perçoivent la réalité et orientent leur concours dans dautres directions
que vers la minorité dirigeante daujourdhui.
Cet incident peut paraître anodin, si il n'était pas révélateur du mépris
que portent quelques fonctionnaires à la réalité sahélienne daujourdhui.
Nous mettrons le drapeau sénégalais en berne tout cet été sur le site
dAfrikabidon.
Voir la page consacrée à cet incident sur le site dAfrikabidon
<http://www.point-afrique.com/Campagnes.php?Idc=113> .
Salutations respectueuses,
Maurice FREUND
Président de Point-Afrique