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AERéSP 28 (Accueil des Exilé-e-s et Régularisation des Sans Papier)
15 septembre 2007

coordination nationale des sans papiers

SANS PAPIERS en lutte>>>coordination nationale 1996 – 2007 : 11 ans de Lutte des Sans Papiers pour la régularisation globale des sans-papiers! Tous ensemble pour mettre en échec SARKOZY! Le gouvernement SARKOZY a bruyamment diffusé son quota chiffré de « 125.000 arrestations et obligations de quitter le territoire pour 25.000 expulsions ». Vingt préfets « mauvais expulseurs » ont été convoqués par le Ministre qui leur a remonté les bretelles. Voilà comment le président SARKOZY entend remercier et faire plaisir à l’électorat lepéniste qui a permis son élection. Cette agitation médiatique fébrile présidentielle et ministérielle coïncide aussi, 5 mois à peine après son élection, avec la montée progressive des protestations syndicales et populaires contre le projet de « la TVA anti-sociale, la franchise médicale, le service minimum anti-grève, la casse des régimes spéciaux de retraites, la vie chère ». La surenchère Sarkoziste va encore plus loin en attaquant ouvertement l’immigration régulière; Non seulement il décide de mettre des obstacles au regroupement familial dès le départ dans les pays d’origines sous le prétexte de « maîtrise du français et de la culture française », mais l’acharnement xénophobe se poursuit avec la proposition de « tests ADN en vue de contrôler le regroupement familial » des 95.000 demandes annuelles. La criminalisation lepéniste de l’immigration devient maintenant la politique officielle du pays berceau des droits de l’homme. A nouveau, la confusion est semée entre « clandestins » et « sans papiers ». Or, un des acquis des 11 ans de lutte est d’avoir inscrit en lettre d’or une différence nette entre « clandestins » et « sans papiers ». En effet le « clandestin », c’est l’étranger qui accepte de vivre cacher, inconnu des Préfectures et donc de concurrencer sur le marché du travail les travailleurs légaux français(e)s et immigré(e)s réguliers. Le sans papiers, c’est l’étranger qui n’accepte pas l’inexistence légale, qui cherche à vivre et à travailler légalement., qui même si l’Etat lui impose l’illégalité refuse d’être hors la loi et donc cherche à mettre fin à la régulation régressive du marché du travail au profit des patrons. A nouveau, revient en force l’arnaque social-libérale selon laquelle « la France ne peut accueillir toute la misère du monde ». Il s’agit là d’une tromperie des politiciens qui instrumentalisent électoralement le fantasme de « l’invasion » pour faire peur et opposer ainsi français(e)s et immigré(e)s. L’immigration, c’est pas la déferlante des hordes nazies qui ont occupé la France en 1940. Sur 250 millions d’immigré(e)s dans le monde, à peine 1% sont dans les pays développés d’Europe, des Etats Unis et du Japon. La part de l’immigration dans la population française est restée stable, 7%, tout le long du 20ème et en ce début du 21ème siècle. A nouveau, ramené du passé colonial de l’histoire de France dans l’Hexagone, « le Ministère de l’Identité Nationale et de l’Immigration » est remis au goût du jour. En fait ce ministère mal nommé devrait être appelé « Ministère de l’identité raciste(MIR) », car la nation française comme toute nation est une catégorie historique évolutive et non définitivement fixée une fois pour toute. A partir des années 45 pour la reconstruction de l’après guerre et puis pour faire face aux besoins de main d’œuvre jusqu’en 1974, les patrons de France ont fait venir notamment des centaines de milliers d’immigrés des anciennes colonies d’Afrique. Les regroupements familiaux se sont opérés, des enfants sont nés et ont grandi dans les quartiers populaires. Ils, elles s’appellent Mohamed, Fatima, Moussa, Fatou, etc. Ils, elles sont français, sont musulmans, ont en partie la culture de leur papa et maman pour la majorité. Ils, elles parlent le français et parfois les langues de papa et de maman. Ils, elles font partie de l‘identité évolutive de la nation française et se mêlent indistencitement, sauf pour les racistes, aux Paul et Jacques. C’est ce que les partisans du « Ministère de l’identité nationale », en réalité de l’indignité ou de l’opprobre nationale, veulent détruire en opposant les populations les unes aux autres. Ce « Ministère de l’identité raciste » est la nouvelle, mais en réalité ancienne, version de « l’assimilation forcée » pendant culturel colonial des « travaux forcés » économiques du vieil « empire colonial français » d’Afrique. SARKOZY n’a décidément rien inventé, il n’a fait que dépoussiérer pour les actualiser ce que la Révolution Républicaine a condamné en inscrivant dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et dans la Constitution de 1789/93 : « les humains naissent libres et égaux en droit et en dignité ». Les sans papiers estimé à 0,89% de la population et l’immigration dans son ensemble qui fait 6 à 7% de la population totale de la France sont les boucs-émissaires « du chômage, de la précarité, du déficit public, du déficit de la Sécu, de la caisse de retraite, de la délinquance, de l’insécurité, de la toxicomanie, etc. ». Or, la vérité est que les sans papiers, l’immigration est la première victime des fléaux sociaux, économiques et politiques dont les patrons et leurs profits colossaux sont les premiers responsables. Le combat social, citoyen, anti-raciste et antifasciste des sans papiers pour que les humains soient légaux est un enjeu de société décisif. C’est une lutte pour une société du vivre ensemble dans l’égalité, une société non raciste, une société débarrassée de la menace permanente du poison du racisme qui fait le lit du fascisme. C’est pourquoi, la Coordination Nationale des sans papiers (CNSP), fondée le 20 juillet 1996 à la Bourse du Travail de Paris sur la fondée d’une charte pour la régularisation globale, appelle l’ensemble des forces du monde du travail, démocratiques et populaires à œuvrer avec les sans papiers et les collectifs de sans papiers en lutte à la création du rapport des forces nécessaires à la satisfaction de la revendication des papiers pour tous, étape vers une société du avenir du vivre ensemble dans l’égalité par : - La fermeture des centres de rétention, zones d’attente - L’abolition de la rétention administrative - L’arrêt des expulsions - La libération de tous les migrants(es) détenus(ues) pour séjour illégal -La régularisation de tous(tes) les Sans Papiers(res) par la carte de 10 ans - L’abrogation des lois Pasqua/Debré/Chevènement/Sarkozy/Hortefeux - Le respect du droit d’asile ratifié par la France ! Fait à Paris le 15/09/07
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