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AERéSP 28 (Accueil des Exilé-e-s et Régularisation des Sans Papier)
5 décembre 2007

Résistance

François Auguste, vice-président PCF de la région Rhône-Alpes, se retrouvait lundi 26 novembre au banc des accusés du tribunal correctionnel de Lyon. Son « délit » est d'avoir pris la parole, dans l'avion où il se trouvait, pour informer les passagers de la présence dans l'appareil d'une famille Kosovar en cours d'expulsion. C'est à environ un millier que les manifestants se sont retrouvés à proximité du tribunal, pour exprimer leur solidarité avec le « prévenu », exiger sa relaxe, et demander la régularisation de tous les sans-papiers. Ils répondaient à l'appel du comité de soutien à F. Auguste qui s'était constitué à Grenoble dès son inculpation, ainsi qu'à celui de RESF (Réseau éducation sans frontières). Cette manifestation dynamique s'est bien fait remarquer dans cette partie du centre ville particulièrement fréquentée à l'heure de midi. Puis un rassemblement, avec slogans et banderoles, s'est maintenu devant le tribunal pendant les trois heures de l'audience. Le procès a tourné autour du fait que, par sa prise de parole, F. Auguste aurait incité les passagers à faire acte de rébellion collective pour empêcher le décollage de l'avion d'Air France, bafouant ainsi la fonction du commandant de bord, seul maître à bord, et causant un préjudice financier grave à la compagnie aérienne. Selon le procureur, un acte de protestation individuelle conduisant F. Auguste à quitter seul l'avion aurait été le seul comportement admissible. Malgré tout, le parquet n'a requis comme peine qu'une amende de 450 euros après avoir évoqué une sanction possible de cinq ans de prison... Air France avait retiré sa plainte. Mais au cours du procès, le récit de l'arrestation de F. Auguste, plaqué au sol par des policiers, un pied sur lui, ce qui lui a cassé une côte, la non-prise en compte immédiate de son état de santé - il est diabétique, insulino-dépendant - et sa garde à vue durant six heures, tout cela a bien montré que ce n'était pas lui le voyou. Lutte Ouvrière n°2052 du 30 novembre 2007
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