2 janvier 2008
cOMMUNIQUÉ
28 décembre 2007
A Roissy : environ 150 demandeurs d'asile, principalement tchétchènes,
sont maintenus dans les aérogares dans des conditions inhumaines
L'ANAFE dénonce vigoureusement le maintien dans des conditions inhumaines
d’environ 150 personnes dans les salles de maintien des aérogares de l'aéroport de
Roissy. Du fait de la saturation du lieu d'hébergement dit hôtelier, ZAPI 3, ils
passent jours et nuits dans les salles de transit des aérogares, dans des conditions
d'hébergement qui ne sont pas conformes à la législation.
Pour la plupart tchétchènes, ces personnes décrivent des conditions de maintien
inhumaines : obligation de se relayer pour trouver le sommeil sur des bancs en
métal dans des salles exigües ; accès difficile au téléphone ; accès difficile aux
sanitaires ; chauffage déficient et accès limité à des soins médicaux. L’isolement
est renforcé par la séparation des familles, réparties sur l’ensemble des aérogares.
En général, femmes et enfants sont transférés dans la zone d’hébergement
(ZAPI3), certains ayant néanmoins également passé la nuit en aérogare.
Après séparation des membres des familles, aucune information n’est en général
délivrée sur leur sort. Ces personnes sont perdues car elles sont dans
l’impossibilité de s’exprimer et de se faire comprendre, n’ayant pas d’accès à un
interprète.
Ces informations confirment les observations de l'ANAFE dans un rapport de
décembre sur la situation des étrangers maintenus en aérogare, intitulé « Une
France inaccessible », et disponible sur le site de l’Association.
L'ANAFE se rend sur place aujourd’hui vendredi, n'ayant pu s'y rendre hier du fait
des restrictions de la convention conclue avec le ministère prescrivant une
autorisation préalable de la police aux frontières avant toute visite.
L'ANAFE demande la libération immédiate de ces personnes afin qu'elles puissent
déposer une demande d'asile ou au moins un transfert dans le local réservé à cet
effet (ZAPI 3) où elles pourront effectivement exercer les droits qui leur sont
reconnus par la loi.
Une telle situation est manifestement contraire à la dignité de personnes et aux
conditions d'accueil des personnes sollicitant leur admission en France au titre de
l’asile et doit prendre fin immédiatement. Au-delà de cette situation, l'ANAFE
espère que des décisions ne seront pas prises pour empêcher ces personnes de
venir se réfugier en France.
Contacts : Hélène Gacon 06 80 84 89 50 - Patrick Delouvin 06 76 73 35 78
21 ter, rue Voltaire
75011 Paris
téléphone / télécopie : 01 43 67 27 52
contact@anafe.org
site internet : www.anafe.org
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