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AERéSP 28 (Accueil des Exilé-e-s et Régularisation des Sans Papier)
13 février 2008

RAFLE??

Exceptionnelle opération de police dans un foyer d'étrangers à Paris LE MONDE | 13.02.08 | 15h17 • Mis à jour le 13.02.08 | 15h17 Pour interpeller d'un coup 116 personnes et en placer en garde à vue 114, mardi 12 février, la préfecture de police de Paris a dû réquisitionner les cellules de la police urbaine de proximité et celles de la 12e section des renseignements généraux. Cette vaste opération, qui a mobilisé près de 400 policiers, visait, sur commission rogatoire du juge d'instruction, Alain Nguyen, un foyer de travailleurs du 13e arrondissement, rue des Terres-aux-Curés. Cent cinq personnes sans papiers, essentiellement des Maliens, ont été arrêtées. Neuf autres, en situation régulière, sont soupçonnées d'avoir sous-loué de l'espace à "des tarifs prohibitifs". Selon la préfecture, plus de 300 travailleurs résidaient dans ce foyer de 157 places. Le prix d'un lit supplémentaire en chambre double avoisinerait 400 à 500 euros. Sur place, des faux documents d'identité auraient été trouvés. SUROCCUPATION La police est intervenue après avoir recueilli, en 2007, plusieurs témoignages sur la suroccupation du foyer, affirme la préfecture, qui se défend d'avoir agi dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine. Aux mois de septembre et octobre 2007, fait-elle valoir, des contrôles avaient visé 40 foyers parisiens pour mesurer leur état de salubrité. L'opération de la rue des Terres-aux-Curés fait suite à ces premiers contrôles. Selon Hassan Abrach, directeur opérationnel de l'Aftam, société qui gère ce foyer depuis le 1er janvier 2007 mais n'est pas mise en cause, "la suroccupation est un problème connu en Ile-de-France". "On sait, dit-il, qu'il y a dans les foyers et résidences de la région quelque 20 000 personnes de plus que ne le permettent les capacités d'accueil." Les sans-papiers interpellés devaient, selon la police, être transférés dans l'un des centres de rétention administrative (CRA) de Vincennes, Rouen et Lille. A Vincennes, la Cimade, une association d'aide aux étrangers habilitée à être présente dans les CRA, a constaté, mardi, qu'une vingtaine de personnes avaient été libérées dans le premier bâtiment et une quinzaine dans le second, "manifestement afin de faire de la place". Mercredi, dix personnes sont arrivées au centre de Palaiseau (Essonne). Dès mardi, une partie de la gauche a réagi. Les Verts se sont "indignés" de "la brutalité choquante" avec laquelle, selon eux, la police a procédé aux interpellations, tandis que la LCR a appelé à manifester le 23 février "contre le ministère de l'identité nationale et les rafles". Dans un communiqué, le maire de Montreuil, Jean-Pierre Brard (app. PCF) s'insurge contre cette "rafle" qui, selon lui, "vise à détourner l'attention de nos concitoyens des échecs politiques et économiques du président et de sa majorité". Isabelle Mandraud et Laetitia Van Eeckhout Article paru dans l'édition du 14.02.08
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