Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
AERéSP 28 (Accueil des Exilé-e-s et Régularisation des Sans Papier)
30 novembre 2008

Trois histoires sordides

Trois histoires sordides au palmarès du ministre Hortefeux. Il faut qu'on sache ce qui se passe aujourd'hui, en bas de chez soi ! Brève récapitulation des horreurs de la semaine : LE STAKHANOV DE LA PRODUCTION DE QUASI-ORPHELINS A L'OEUVRE 1) LE PERE EXPULSE, LES ENFANTS A L'ASE DEFINITIVEMENT ? 2) CARLOS ANDRE CUBILLOS EN RETENTION A LYON, CINQ QUASI-ORPHELINS D'UN COUP ! 3) Tentative d'interpellation à domicile en Seine Saint-Denis Comme d'habitude des n° de téléphone, des fax, des adresses mail pour dire ce que chacun en pense. Et comme d'habitude en prenant soin de n'être ni injurieux, ni diffamatoire.... LE STAKHANOV DE LA PRODUCTION DE QUASI-ORPHELINS A L'OEUVRE A l'approche des fêtes de fin d'année (et du nombre record d'expulsions qu'il espère offrir pour Noël à Monsieur et Madame Sarkozy), M. Hortefeux se déchaîne. Il se fait semble-t-il une gloire d'expulser des familles entières dès qu'il le peut comme cette famille Kosovare de Pau (quatre enfants, 10 ans, 8 ans, 4 ans et 16 mois) expulsée par avion privé depuis Hendaye le 22 novembre sous les yeux de leurs amis et de leurs soutiens rassemblés au bord de la piste. Le plus jeune des enfants avait été opéré des amygdales trois jours auparavant. La classe ! La semaine dernière, le ministre de l'identité nationale avait pourtant raté son coup deux fois consécutives. Une première fois avec l'affaire de Victorine, à qui on avait retiré son titre de séjour parce que son enfant Français était décédé. Le fait rendu public, M. Hortefeux avait décidé une régularisation express tout en se défaussant de sa responsabilité sur le préfet des Hauts-de-Seine. La classe ! Quelques jours après le 21 novembre, Fatoumata Diarra était arrêtée en préfecture de Melun et transférée au CRA de Plaisir. Elle devait être expulsée vers Bamako le 23 novembre. Le sort de sa fillette de 5 ans dont elle est seule à s'occuper ? Pas le problème du préfet de Seine et Marne ni du ministre. Faut les comprendre, ils ont des objectifs à atteindre et des chiffres à faire ! Mais, là encore, l'affaire s'est ébruitée. Il en va de certains responsables comme de certains nuisibles : la lumière les fait reculer. La veille de son expulsion, Fatoumata était libérée en urgence (à 23 heures !) sans une explication. Ils ont renoncé à l'expulser ? Elle doit être régularisée ! Cette semaine, ça continue : ci-dessous deux histoires tout aussi abominables que les précédentes. Celle de Didi SAMB qui doit être expulsé alors qu'il est le seul parent restant de ses deux enfants, Soleilna (5 ans) et Malik (4 ans). Celle aussi, dont on a déjà parlé, de Carlos dont toute la famille a fui les persécutions en Colombie, père ou beau-père de 5 enfants que M. Hortefeux s'est promis de renvoyer à ses bourreaux tout en produisant d'un coup d'un seul, cinq quasi-orphelins. Au-delà de cette succession d'affaires lamentables, dont on espère qu'elles n'iront pas jusqu'au terme le pire, il reste que c'est bien la politique du gouvernement qui produit ces situations intolérables. Il ne s'agit pas seulement de prendre des mesures au cas par cas, quand les affaires deviennent publiques et provoquent le scandale. C'est bien la politique du gouvernement qu'il faut changer afin que plus aucun enfant, plus aucun parent ni aucun individu ne soit victime de tels persécutions. Mais aussi qu'aucun fonctionnaire ne soit mis en demeure par sa hiérarchie de commettre des actes que leur conscience ne peut que réprouver. LE PERE EXPULSE, LES ENFANTS A L'ASE DEFINITIVEMENT ? Didi SAMB est d'origine sénégalaise ? il a 36 ans. Il est arrivé en France en 1998. En 2000, il rencontre une Française. De cette union, naîtront deux enfants : Soleilna née le 17 septembre 2003 et Malik né le 25 septembre 2004. En 2005, le couple se sépare et les enfants sont placés. Ils n'ont alors plus de nouvelles de leur mère. Leur père par contre, continue à les voir et à s'occuper d'eux. Le 12 mai 2007, Didi SAMB est incarcéré à Fresnes (une affaire de stupéfiants). Depuis sa cellule, il écrit à ses enfants, leur envoie des mandats et des visites sont régulièrement organisées. Le 29 novembre 2007, le préfet du Val de Marne prend à son encontre un arrêté d'expulsion. Le 7 mai 2008, le Tribunal administratif de Melun confirme l'arrêté prétextant l'absence de preuve d'une « contribution effective à l'éducation de ses enfants de façon régulière ». Pourtant, le 30 octobre 2008, en se prononçant pour le maintien du placement des enfants en famille d'accueil, le juge des enfants du TGI de Paris estime que « la situation évolue lentement . Les deux enfants n'ont plus aucune nouvelle de leur mère et une délégation d'autorité parentale devrait être envisagée. En revanche, le père est très présent et ses enfants ont besoin de lui. Il est nécessaire qu'il puisse rester sur le territoire français à sa sortie de détention dans l'intérêt des enfants. » Le 13 novembre 2008, Didi. SAMB est libéré, mais la police de l'air et des frontières l'attend. Il est placé au centre de rétention de Mesnil-Amelot. Les intervenants sociaux qui suivent Didi SAMB et le juge des enfants s'accordent pour dire que sa présence auprès de ses enfants est indispensable et qu'il multiplie les efforts pour les récupérer. Un retour au Sénégal serait synonyme d'abandon définitif de ces enfants. Les travailleurs sociaux, les juges, tous ceux qui connaissent la situation demandent que les enfants gardent leur père auprès d'eux. Mais peu importe au préfet et au ministre. On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs et une bonne politique d'expulsion sans créer des orphelins ! La décision de placement en rétention a été prise par le préfet du Val de Marne. Contact sur ce dossier : Me Céline Astolfe tél 06 70 76 97 21 Préfet Val de Marne michel.camux@val-de-marne.pref.gouv.fr Fax ministère Hortefeux : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00 Secrétaire général secretariat.general@iminidco.gouv.fr Conseiller du ministre : patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr Directeur de cabinet : philippe.bart@iminidco.gouv.fr Directeur-adjoint : guillaume.larrive@iminidco.gouv.fr Conseillers techniques : sabrina.belkhiri-fadel@iminidco.gouv.fr et geoffroy.didier@iminidco.gouv.fr Matignon : http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire Elysée : http://www.elysee.fr/ecrire/index.html Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr CARLOS ANDRE CUBILLOS EN RETENTION A LYON CINQ QUASI-ORPHELINS D'UN COUP ! Carlos Cubillos, de nationalité colombienne vit depuis 2 ans et demi, avec Angela, de nationalité espagnole qui vit donc en France en parfaite légalité ! Ils ont eu deux enfants ensemble. Le 17 novembre, Carlos a été arrêté, lors d'un contrôle routier. Il est en rétention à Lyon depuis. On espérait qu¹au minimum, compte tenu de la situation familiale, le TA annulerait le pays de retour, et que Carlos serait renvoyé en Espagne. Ça n'a pas été le cas. Il peut donc être expulsé très vite, en Colombie. Il laisserait en France ses deux enfants Carla (16 mois) et Nahuel (4 mois), les deux filles de son amie Angela (Magali, 7 ans et Ana Maria, 3 ans) enfants avec lesquels il habite et dont il s'occupe. Il laisserait aussi sa fille Jessica, 6 ans (née d'une précédente union). Magali et Ana Maria sont scolarisées. Toute la famille de Carlos militait à la AUP, un parti politique de gauche. Un de ses oncles a été enlevé par les paramilitaires. On n'a jamais retrouvé son corps. En 1999-2000 toute la famille recevait des menaces de mort,. En 2001, sa tante Carmen Emma Torres Cubillos et son époux Fernando Torres ont dû fuir la Colombie... Bien la peine de prendre la pose autour d'Ingrid Betancourt, si c'est pour renvoyer à leurs bourreaux les Colombiens qui parviennent à s'échapper. Cinq quasi-orphelins d'un coup ! Carla, Nahuel doivent pouvoir grandir auprès de leur père. Magali et Ana Maria doivent pouvoir retrouver leur beau-père. Jessica doit pouvoir continuer à voir régulièrement son père. Pétition : http://www.educationsansfrontieres.org/?article16608#sp16608 Ecrivez à la préfecture du Puy de Dôme pour demander la libération de Carlos ainsi que son droit à vivre auprès des siens. Préfet du Puy de Dôme: dominique.schmitt@puy-de-dome.pref.gouv.fr fax : 04 73 98 61 00 ou 04.73.98.61.01 Contact sur ce dossier Puy de Dôme : Annie Poujol : 06 18 68 22 60 Rhone : Mireille Peloux : 06 31 11 24 29 Fax ministère Hortefeux : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00 Secrétaire général secretariat.general@iminidco.gouv.fr Conseiller du ministre : patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr Directeur de cabinet : philippe.bart@iminidco.gouv.fr Directeur-adjoint : guillaume.larrive@iminidco.gouv.fr Conseillers techniques : sabrina.belkhiri-fadel@iminidco.gouv.fr et geoffroy.didier@iminidco.gouv.fr Matignon : http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire Elysée : http://www.elysee.fr/ecrire/index.html Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr COMMUNIQUE RESF 93 Tentative d'interpellation à domicile en Seine Saint-Denis : non à l'escalade dans la chasse aux sans papiers RESF 93 a appris avec la plus vive indignation que la police s'est présentée au domicile d'une maman "sans papiers" lundi 24 novembre 2008, à 16h00, à Saint-Denis. RESF 93, alerté dans les minutes qui ont suivi, comprend l'effroi ressenti par cette femme face à la tentative d'interpellation des forces de police, qui agissaient visiblement en l'absence de toute réquisition du procureur. Il condamne fermement les dérives que provoquent la politique du chiffre en matière d'expulsion et la volonté de pourchasser jusque dans leur domicile les étrangers auxquels la France refuse l'accueil. Cette maman est ressortissante kurde turque, déboutée du droit d'asile.Les kurdes fuient leurs pays pour échapper à la répression politique dont ils sont victimes depuis des années. Où Madame I., peut-elle espérer trouver un peu de paix pour elle et ses enfants? Si Madame I. avait ouvert à la police, ses trois enfants, âgés de 2 à 14 ans, se seraient retrouvés, à la sortie de l'école, dans une situation terriblement traumatisante, plongés dans la plus grande des précarités, privés de la sécurité la plus élémentaire due à des enfants. Est-il admissible de traquer ainsi une femme et des enfants qui n'aspirent qu'à trouver un pays d'accueil où vivre en paix ? La politique conduite par le ministère de l'intérieur ne génère que peur, angoisse et indignation. RESF 93 exige l'arrêt de la traque des sans papiers et réclame la régularisation de Madame I. afin qu'elle et ses enfants puissent continuer à construire leur vie parmi nous dans la dignité. Saint Denis, le 26 novembre 2008 Contact sur ce dossier : - Resf Saint-Denis : Catherine Kernoa / 06 29 95 37 12 - Resf 93 : Jean Michel Delarbre / 06 89 30 86 15
Publicité
Commentaires
AERéSP 28 (Accueil des Exilé-e-s et Régularisation des Sans Papier)
Publicité
Archives
Publicité