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AERéSP 28 (Accueil des Exilé-e-s et Régularisation des Sans Papier)
25 janvier 2010

droit d’asile???

Une fois de plus, M. Besson s'attaque au droit d'asile au mépris des droits fondamentaux et des conventions internationales

 

 

124 réfugiés kurdes parmi lesquels une quarantaine d'enfants parfois très jeunes, abandonnés vendredi 22 janvier sur une plage corse, ont été transférés dans 5 centres de rétention de France : Rennes, Lyon, Marseille, Toulouse et Nîmes.

 

Le MRAP condamne vigoureusement la mise en rétention de ces personnes, qui ont fait état de leur volonté de demander l’asile, ainsi que l'enfermement d'enfants.

 

Ils ont reçu un arrêté de reconduite à la frontière alors même que la plupart avaient demandé la protection de la France et qu'ils auraient, en conséquence, dû être admis au séjour pour pouvoir présenter leur demande d'asile dans des conditions normales et non pas en passant par la procédure accélérée, dite « prioritaire ». Ils devront notamment rédiger leur demande dans un délai très court et sans pouvoir disposer d’interprète.

 

Ces demandeurs d'asile sont passés, dimanche 24 janvier, en audience des Juges de la Liberté et de la Détention à Rennes, Marseille, Nîmes. L’audience de Lyon a été remise à lundi 25 janvier à 9h30.

 

Si le Tribunal Administratif n’annule pas les Arrêtés de Reconduite à la Frontière -APRF, l’OFPRA aura seulement 15 jours pour étudier la demande d’asile de ceux qui auront été libérés, comme l’ensemble des adultes et leurs enfants de Rennes, de Marseille ou Nîmes. Ceux des réfugiés qui n‘auront pas été libérés devront rester en rétention. C’est là  qu’ils devront donc rédiger leur demande sous 5 jours et l'OFPRA devra étudier ces demandes en quatre jours. Dans les deux cas, le recours à la Cour Nationale du Droit d’Asile ne suspend pas la décision d’éloignement.

 

Une fois de plus le droit d'asile, garanti par la convention de Genève, a été bafoué par ce gouvernement à travers la décision du ministre de l’Immigration  qui n'hésite pas à renvoyer des exilés dans des pays en guerre.

 

Le MRAP exige que ces demandeurs d'asile Kurdes syriens soient tous libérés de rétention et admis normalement au séjour afin de pouvoir déposer leur demande d'asile dans les conditions normales, garanties par la loi française et les conventions internationales.

 

Le MRAP dénonce une fois de plus une politique bafouant les droits fondamentaux et les conventions internationales et qui remet en cause le droit d'asile

 

 

Paris, lundi 25 janvier 2010

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